Après l’incendie qui a détruit sa salle polyvalente, la commune de Notre Dame de Vaulx a souhaité reconstruire cet équipement. Mené en concertation avec l’ensemble des futurs usagers, le projet associe à la salle multi-activités un espace bar/buvette (dénommé espace «cercle») géré par les associations de la commune. Ces deux entités peuvent fonctionner de manière indépendante ou concomitante, de manière à multiplier les combinaisons d’usages. Ces deux espaces encadrent une cour partagée avec le boulodrome qu’ils surplombent et rendent accessible pour tous.
Le bâtiment réemploie, tout en les consolidant, les fondations de l’ancienne salle détruite par l’incendie. Sur cette infrastructure recyclée s’élève une superstructure en ossature bois revêtue d’une palette de matériaux inspirée par les motifs architecturaux présents dans le village. La tuile écaille et la trame en losange des « ardoises » qui habillent les hautes toitures du bourg et lui donnent en partie son caractère, sont ici réunies pour habiller un seul et même bâtiment. Outre la construction, c’est aussi au niveau de l’énergie que le bois trouve toute sa place dans cet équipement.
La salle principale est orientée au sud, bénéficiant des apports et d’un contrôle solaires. La salle du cercle dispose d’une vue que la reconfiguration du bâtiment a permis d’ouvrir vers la petite piste de ski associative du village. La ventilation double-flux est intégrée à l’architecture par des tympans qui subdivisent le volume par l’animation de son plafond. La chaufferie à granulés de bois trouve sa place dans l’ancienne cave à charbon de la maison mitoyenne qui constitue, pour la mairie, un futur espace de projet, raccordé à cette source de chaleur.
La scène mobile peut être déplacée dans la salle principale, au gré des usages et des besoins, partitionnant et animant différents sous-espaces. L’espace buvette est installé de manière à articuler l’intérieur du bâtiment à la cour, à l’espace extérieur qui le prolonge. Le projet a fait l’objet d’une réflexion paysagère globale qui a permis de réduire l’emprise des voitures, de redonner de la place aux piétons (notamment aux enfants qui cheminent librement depuis l’école vers cet équipement utilisé pour des activités périscolaires) et de rendre accessible le boulodrome pour tous les publics via une rampe et une coursive qui fait office de balcon pour apprécier le spectacle des matchs. Le pavage et le mobilier prolongent à leur façon le motif losangé qui signe l’identité du bâtiment.